2, rue Bichat

2, rue Bichat
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localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00191
technique1 photographie numérique : couleur
descriptionInscription(s) sur l'image : "Caserne de Gendarmerie / général de division / Guy De/fosse / tombé le 27 mars 1984 / à Lyon / dans l'accomplissement de son devoir" (plaque mémorielle).
historiqueAvec son entrée comme enfant de troupe à l'Ecole d'Epinal, Guy Delfosse, né à Douai en 1925, s'inscrit dans la tradition militaire familiale d'un père sous-officier d'artillerie. Il suit ensuite le cursus traditionnel via l'Ecole d'Autun, puis le Prytanée (1943-1944) où il prépare le concours d'entrée à Saint-Cyr. D'abord élève officier à l'EMIA à Cherchell en Algérie, il est ensuite officier d'infanterie parachutiste et va servir pendant 8 ans dans les troupes aéroportées (1er RCP) sur des théâtres coloniaux : Tonkin, Algérie, Tunisie. Capitaine au bataillon français de Corée (1953), il est transféré en Indochine où il commande une compagnie et est fait chevalier de la Légion d'honneur pour titres exceptionnels de guerre. Rapatrié en 1955, il est admis à l'Ecole des officiers de Gendarmerie. Il va alors gravir tous les échelons. Guy Delfosse commande d'abord un escadron de Gendarmerie Mobile (Hirson) qu'il conduit au Maroc et en Algérie avant de prendre la tête d'une compagnie à Douai, puis d'être affecté à la Direction de la Gendarmerie. De 1966 à 1968 il séjourne à Madagascar. Il dirige ensuite successivement le groupement de la Vendée et le groupement de gendarmerie mobile de la région Nord-Pas-de-Calais. Comme colonel, il est chef de corps du centre d'instruction des gendarmes-auxiliaires (Auxerre) et enfin de la légion de la région PACA. Promu général de brigade il est commandant régional à Rennes. Général de Division, il est nommé en 1983 commandant de la 5e Légion de Gendarmerie à Lyon. C'est là que le 27 mars 1984, il va en uniforme de la caserne de la rue Sainte-Hélène à l'agence BNP à l'angle de la rue Victor-Hugo et de la rue Jarente, lorsque deux braqueurs font irruption dans l'agence : il tente de raisonner les malfaiteurs mais est froidement abattu de cinq balles par l'un d'eux. Une citation à l'ordre de la Nation lui est décernée le 29 mars suivant : "A donné ainsi un magnifique exemple d'abnégation en accomplissant jusqu'au sacrifice suprême son devoir de citoyen et de militaire de la Gendarmerie" citation qui lui attribue la Médaille de la Gendarmerie à titre posthume. Il est également élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d'honneur. Les malfaiteurs impliqués ce jour-là faisaient partie de la branche lyonnaise d'Action Directe, tombée de l'action politique dans le grand banditisme : André Olivier et le tireur Max Frérot dit "Max la Menace", qui sera arrêté à Lyon en 1987. Condamné deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité, il est sorti de prison en 2010 après vingt-trois ans de détention.
note bibliographiqueLes plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU].

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